À 46 ans, alors qu'aucun chirurgien ne voulait m'opérer, je me suis quand même fait poser une prothèse à la hanche droite. Je te raconte ici le cheminement de mon CHOIX.

Etape 1 : le déni

J'ai d'abord été dans le déni de ma souffrance pendant 2 ans. Le Déni c'est ma cachette favorite. C'est fou comme parfois on est capable d'endurer les pires tortures pour éviter d'accepter la vérité.

J'ai souffert des années dans le silence, sans pouvoir courir, nager ou danser.

Etape 2 : regarder la vérité en face

En 2018 je décide enfin d'aller faire des radios.

Diagnostic: je n'ai plus de cartilage à droite, en gros, je roule sur la gente.

Je tente d'abord les méthodes naturelles priant pour que mon cartilage s'auto régénère par la voie du saint esprit.

J'ai tout essayé, les compléments alimentaires l'ostéopathie, les étirements.

Etape 3 : prendre un rdv avec un orthopédiste

Le premier ne veut pas m'opérer. Il me propose du PRP, plasma riche en plaquettes. Résultat nul.

Je ne suis pas arrivée jusque là pour me retrouver face à des portes fermées.

Ma décision est prise, je vais chercher un chirurgien jusqu'à ce que j'en trouve un qui accepte de m'opérer.

Un an plus tard, c'est chose faite je trouve un orthopédiste à 20 km de chez moi. Il a pitié de moi en regardant les radios. " Ma petite dame, je ne sais pas comment vous faites pour marcher !" Me dit-il.

Enfin quelqu'un qui comprend et qui accepte de m'aider!

Je me fais opérer en juin 2020, entre les deux confinements.

Etape 4 la libération

Quel miracle! Comme je me remercie d'avoir osé me faire charcuter, d'avoir cherché le chirurgien. Honnêtement ce genre d'opération est très intrusive et violente. C'est ambiance mécanique avec la scie et le marteau. Pour l' hypersensible que je suis, c'est un dépassement de soi total.

Ce qui m'a poussé à persévérer malgré les obstacles intérieurs et extérieurs rencontrés, c'est que j'ai accepté de laissé le temps à mon CHOIX de cheminer comme le ferait un grain de sable dans un sablier.

À un moment donné, il n'y a plus de négociation possible, plus de retour en arrière.

Le choix est aspiré par le vide.

LE CHOIX ET LE GOULET D'ÉTRANGLEMENT NE FONT QU'UN.

Et si nous acceptions de vivre nos choix en conscience, D' ÊTRE LE CHOIX PLUTÔT QUE FAIRE DES CHOIX?

Pour moi, lorsque JE SUIS LE CHOIX, je n'ai pas de deuil à faire de celui que je ne fais pas. Le choix est.

En me faisant opérer j'ai fait le choix de dire:

Oui à mon corps de vie.

Oui à la mobilité.

Oui à la médecine.

Oui au corps étranger.

Oui à la technologie.

Il m'a fallu 4 ans pour cheminer dans le sablier du temps. 4 ans pour sortir du déni et passer à l'action.

J'aime à dire que LE TEMPS C'EST UNE LIQUEUR AMOUREUSE QUI SE SUSURRE.

Aujourd'hui je cours, je danse, je nage…je vis quoi !!

Et toi, quels sont les CHOIX qui ont contribué à ce que tu JOUISSES DE TA VIE AVEC UN GRAND OUI ?